MTL-NEW JERSEY
Par Miss Miller
Si on entend le chiffre 100 cent fois par jour cette année, un autre chiffre commence à illustrer plus fidèlement l’actualité montréalo-sportive: number 4.
D’abord, le 4 de Béliveau, légende vivante qui incarne magnifiquement le passé glorieux. Sa présence inspirante aide à subir les innombrabres et soporifiques cérémoniaux d’avant-match.
Ce 4 qui restera assurément au plafond du Centre Bell, au final, pendant que le 4 de Vincent restera avec son Tampa au sous-sol du classement. (Atta, écoutez, on vous donne Dandenault et Higgins et Gorges, une poignée de p’tit-change, une fin de semaine de ski à Tremblant… Quoi, vous l’aimez pas Gorges, il est cool Gorges…Ah oups, il a raccroché.) Quand même, Vincent, il était omni-présent, pour un absent.
En fait le seul 4 qui appartient légitimement au Canadien cette année, c’est…notre position au classement finalement.
Littéralement stationnées au 4 ième étage de l’Association de l’Est, le CH. Gagne, perd, contre Ottawa, Boston, New Jersey : peu importe l’adversaire, on dirait que le CH a un bail au quatrième rang jusqu’au printemps. Pendant que Boston a le penthouse avec vue sur le fleuve, le CH, satisfait, défait ses boîtes, relaxe, sort sa chaise de plage et se tape des pinas coladas au 4ième. Je m’imagine expliquer à un néophyte le système de point de la LNH: victoire = 2 points, défaite = pas de points et le un point, c’est quand tu perds, tu vois, mais que t’as quand même par-ti-ci-per? Mais c’est bidon, votre système, le Canadien, il bouge jamais au classement. Oui, bon. Quand même.
Le classement est un sofa. Et quand ça sent le confort, ça ne sent pas souvent l’effort. Ces 2 défaites font mal et feront mal tout le long de ce long week end. Pas de victoires pour les effacer. Cette claque sur la gueule est un sacré coup de main.
L’an dernier, on l’avait gagné, ce match, le celui qui précède le Match des Étoiles, j’entend : toute une victoire! Ça se pétait la brettelle sur un moyen temps. Sky’s the limit : les joueurs étaient partis, satisfaits et touts sourires (et nous donc !) passer 4 jours sous le soleil. On célébrait l’accomplissement.
Pourtant. En janvier, il n’y a rien de gagné.
C’est l’adversité qui forme le caractère. Pas la victoire.
Le hockey pour les filles est une chronique pour mon amie Mimi. Mimi, je sais, c’est difficile à expliquer, mais si New Jersey compte des buts, maintenant, c’est parce qu’ils n’ont plus de gardien.