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(Le hockey pour les filles) Joueurs autonomes: saluons le départ des néo-Montréalais.

juillet 28, 2009

Saison morte

À l’aube de la saison des pluies, pendant les quelques jours bordant le 1er juillet, l’équipe du Canadien de Montréal version 2008-09 a été démantelée,  vendue, reformatée,  puis reconstituée. Un pas de plus et on partait sous un autre nom.
Mais le nom, ce sacro-saint nom, n’est-ce pas tout ce qu’il reste pour faire du Canadien… le Canadien?
Car, en faisant une refonte presque totale de l’équipe,  l’organisation du Canadien a, soit, fait de belles acquisitions, mais a dans un même mouvement, fragilisé le sentiment d’appartenance qu’avaient les partisans avec ces joueurs-là. Ces joueurs qui ont quitté, c’était leurs numéros qu’on portaient, leurs noms qui formaient le «on» du «on va gagné».
Pas parce qu’ils étaient Québécois (dans la dernière édition, seuls Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre jouaient sur une base régulière. Les autres guerriers aux bras meurtris de souche, ils faisaient surtout de la passerelle), ni parce qu’ils étaient sans défauts (…. en tout cas…). Par habitude, sans doute. Parce ce que c’est ceux qu’on avait appris à connaître. Au fil des ans, on s’était tous un peu attaché à ces Européens, Américains, Russes qui constituaient cette drôle d’équipe dont presque tous les noms débutaient par les lettres K.O. Des joueurs capables tantôt du meilleur,  tantôt du pire, surtout le soir, tard, au Centre-Ville. Mais des joueurs qui étaient devenus Montréalais d’adoption, des joueurs qui avaient fini par être naturalisés Québécois dans le coeur des partisans.
La saison 2009-10 s’ouvrira avec une équipe toute nouvelle, sans Messie identifiable à l’avance. Pas de Lecavalier, pas de François Beauchemin, pas de Démon blond,  et même pas de capitaine. Et avec une maudine de grosse pile de noms et de numéros à apprendre. Un rendez-vous avec l’inconnu….comme un gros blind date, mettons.

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Vous l’aurez lu sûrement quelque part; ça traînait aux quatres coins des internets, cette semaine. Le magazine McLean’s publiait un palmares des villes les mieux gérées au Canada. Au sous-sol du classement, un peu à la manière les Nordiques mouture ’91, se trouve la pathétique Montréal. 21ième sur les 29 villes étudiées. C’est  déjà quand même beaucoup d’indulgence pour une métropole à l’administration sclérosée dont la moins pire des tares est d’être corrompue, je trouve.
Sur son blogue, Pierre Cayouette conclu avec une idée que j’aurais aimé avoir enfantée:
«Pendant ce temps, Montréal encaisse les gifles. Même Alex Kovalev en a rajouté en abandonnant les Montréalais pour aller faire tourner des rondelles sur son nez à Ottawa… Pauvre Montréal!»
Avant de vous mettre à renier votre Montréalitude et de recommencer à avouer que vous venez,  «en vrai», de Rouyn-Noranda, je vous rappelle que ce sondage classe les villes en fonction de leur saine administration, des services et de la qualité de vie, soit, mais pas du niveau de fun. Voudriez-vous appartenir à un club qui positionne Saskatoon deuxième rang, vous ?

(lien)

2 commentaires

  1. Je crois que les changements étaient nécessaires. On tournait en rond avec l’ancienne gang. Et j’ai bien confiance aux nouveaux, en particulier Gomez, Camilleri et Gionta qui sont ultra rapides. Au niveau vitesse, on vient de monter d’une ou deux coche-s, c’est sûr.

    La plupart des québécois qui sont partis (i.e. Brisebois, Dandenault et Bouillon) n’étaient pas très bons, il faut l’avouer. La preuve : ils sont toujours sans contrat.

    Quant à la ville de Montréal, c’est vrai qu’on mérite la 21e place selon moi. Mais on l’aime bien quand même notre ville imparfaite.


  2. tout comme sauter une année au primaire et se retrouver devant l’inconnu avec aucun ami.



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